Mon travail, ma passion !
21.04.2020
Aujourd’hui, dans cet article de blog, je vous propose un sujet assez spécial que j’ai toujours eu du mal à traiter !
J’ai décidé de vous parler de ma passion de la photo et vidéo, mais aussi de ce qui m’a permis d’en arriver là. Comment j’ai débarqué dans le monde de l’image, mon cursus ainsi que ma vision de voir les choses. Cela permettra à certains de mieux comprendre et appréhender mon univers, d’autres pourront avoir des pistes, de l’aide, des conseils …
Je me suis donc prêté à cet exercice en espérant que cette « petite mise à nue » vous plaise … bonne lecture ! 😉
Qui es tu ? Quelle est ton histoire ?
Moi, c’est Morgan et je suis né un beau jour d’avril 1987 à Montpellier … on continue ?! Blague à part, je pense qu’avec un peu de recul maintenant, le fait d’être né dans les années 80 ait pu jouer un rôle dans tout ça. Très jeune, je me suis nourri des films qui ont façonnés mes goûts de l’image et mon intérêt pour la culture pop. « Les Gremlins », « ET », « Ghostbuster »… sans oublier la trilogie culte « Retour vers le futur » ! Je me vois encore dans la chambre de ma grand mère, à admirer les exploits de Marty McFly sur sa télévision 4/3 à tube cathodique accrochée au mur … 🙂
Adolescent, je découvre le cinéma de Quentin Tarantino. Une révélation ! C’est à ce moment là que j’essaie de réaliser des films avec mes amis. Je dis bien « essayer » car même si j’étais fier de moi à l’époque, en prenant du recul, je me dis qu’il fallait bien que je commence par quelque chose ! Je continue d’ailleurs de conserver tout ce que j’ai pu réaliser – non, non je ne mettrai rien sur Youtube ! 😉 Même si tout cela me fait sourire maintenant, je ne regrette pas d’avoir fait ces projets. Cela m’a permis de mettre un pied concrètement dans le monde de l’image, d ‘apprendre de mes erreurs et de progresser. Je n’ai jamais considéré les erreurs comme des échecs. Au contraire, faites-en un maximum et le plus tôt possible ! Du moment qu’il y a une remise en question pour faire encore mieux après, ce n’est que du plus !
Pourquoi es-tu rentré dans le monde de l’image ?
C’est sans doute la question la plus compliquée pour moi. Le « Quoi’ et le « Comment » sont généralement plus facile à exprimer, mais le « Pourquoi » est quelque chose pour lequel je poursuis ma réflexion. D’ailleurs, ça ne m’étonnerai pas que dans 5 ans, je soit encore à en chercher la raison 🙂 Il n’y en a pas une mais plusieurs qui définissent ma vision des choses. Bien sûr, il n’y a aucune vérité absolue et chacun a certainement sa propre interprétation de la chose dans ce qui les anime. Tant que je me remettrai en question, cette vérité – qui est la mienne – continuera surement d’évoluer. Rien est figé, rien est acquis.
Ce que j’ai écris dans la catégorie « à mon sujet » a été le fruit d’une réflexion et d’une remise en question.
Voici ce que j’y ai écrit :
Créer ensemble quelque chose d’unique, une expérience nouvelle. Générer des émotions en racontant votre histoire à travers mon regard. Ma volonté est de faire perdurer le souvenir de ce moment de votre vie.
Il y a quelque chose de nostalgique à tout cela. Je pense, qu’on le veuille ou non, que le passé représente une partie de nous, une période de notre vie qui nous a façonné. L’esprit a cette fâcheuse tendance à oublier, comme si un rêve, de plus en plus abstrait, s’évaporait au fil des années. Et l’image est là, pour nous rappeler précisément, cet endroit, ces visages, cette ambiance. Elle nous ramène à notre propre existence, à nos choix et le chemin que l’on a parcouru jusqu’à aujourd’hui.
Mais il y a cette chose fondamentale en plus que je ne peux expliquer par les mots, comme quelque chose de viscéral , d’organique ! J’ai besoin de faire des images, un point c’est tout. C’est comme si un bout de ma personnalité se détachait de mon âme si j’arrêtais d’en faire.
Quand je dis que je viens des années 80, c’est pas une blague !
Quel est ton cursus ?
Je n’ai jamais été bon élève. Dans ma bulle, on me qualifiait souvent de « rêveur » sur mes appréciations de bulletin de notes. En cours, je dessinais beaucoup et je décrochais très facilement. Mon temps d’attention était donc très limité et de ce fait, j’avais des problèmes de compréhension. Ça a été laborieux avec mes parents, il y avait un rapport de force constant par rapport à l’école. Malgré tout, j’arrivais à me débrouiller tant bien que mal pour avoir la moyenne afin de faire ce qu’il y avait à faire et passer à l’étape suivante. Je voyais surtout le système éducatif comme ma bête noire et je ne me sentais pas du tout concerné.
Après l’obtention du brevet des collèges, je m’orientais vers un BEP électronique. Je pensais faire des choses axées sur la robotique, avec du concret et des expériences. J’avais eu une vision plutôt « geek », à la « e=m6 » de ce cursus mais en fait, pas du tout : j’ai détesté ! C’était très théorique et je ne voyais pas l’intérêt de calculer les valeurs d’une résistance ou de faire un pont diviseur. J’ai malgré tout été au bout de ce cursus et après l’obtention de ce diplôme, j’ai rattrapé un BAC STI génie-électronique. C’était malheureusement la seule voie qui me restait afin de pouvoir accéder à des études. J’ai du redoubler ma dernière année de terminale mais je l’ai finalement eu ! 5 Années consécutives à calculer des résistances, avec que des mecs en plus, génial ! 😉
Durant cette dernière année, j’ai eu l’occasion de participer à une journée portes ouvertes pour découvrir le BTS Audiovisuel du Lycée Henri Martin, à Saint Quentin (02). J’étais bluffé ! Découverte des caméras, des éclairages, des techniques de l’image (studio d’incrustation avec fond bleu et vert, table de régie, bancs de montage… tout l’univers qui me fascinait était devant mes yeux. Je n’avais qu’une seule hâte : pouvoir accéder a cette formation et remplir ma soif de connaissances ! Car même si à cette époque là, je commençais à réaliser des courts-métrages avec mes amis, mon niveau de théorie et de pratique sur la technique était bel et bien au niveau zéro. Il était plus difficile qu’aujourd’hui de se former soit même. Youtube en était encore à ses débuts et il y avait un gros manque de contenu pour apprendre.
En pleine concentration lors de mon BTS Image !
J’étais remonté à bloc. Et ça a été le déclic pour obtenir mon BAC ! Il me le fallait, c’était LA condition pour rentrer – car oui, j’avais été pris suite à une sélection – nous avions été 60 à être pris sur … plus de 1000 candidatures ! Il y avait au total 5 options de 12 élèves : Image – Son – Exploitation – Montage et pour finir, Gestion-Production. C’est naturellement vers l’option Image que j’avais jeté mon dévolu.
Jusque là, j’avais subit le système éducatif. Je ne comprenais pas ce que je faisais, je ne savais même pas à quoi cela m’aiderait dans ma vie par la suite. Là, j’avais une réelle raison : pouvoir faire mes armes dans le monde de l’image et partir à l’aventure ! Mon déclic fut de faire ce que j’aimais, je ne dis pas que c’était chose aisée mais tout prenait sens désormais.
Faites ce que vous aimez pour ne plus avoir l’impression de travailler, c’est aussi simple que ça.
Les diplômes ont été utiles ?
Oui et … non ! Je tiens par exemple à préciser qu’après mon BTS, j’ai validé une licence Arts du spectacle – option cinéma qui ne m’a rien apporté. Trop théorique et je voulais être acteur dans le monde de l’image et non travailler dans un musée 🙂
Aujourd’hui, si tu veux être à ton compte en tant que vidéaste (filmmaker) et/ou photographe en France, aucun diplôme ou formation ne t’es demandé. Je n’ai donc à ce jour jamais dû me justifier, que ce soit par obligation, ou par souci de crédibilité.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose à ce sujet, bien au contraire ! Les personnes qui démarrent à partir de rien s’améliorent. Les autres qui ne se remettent pas en question disparaissent.
Il faut voir cela comme un moteur où il faut savoir être productif et qualitatif et c’est une bonne énergie ! En plus, aujourd’hui, avec Internet, il est bien plus simple de piocher à droite, à gauche pour évoluer et créer son identité visuelle. Les Youtubers sont une énorme source d’inspiration, ils proposent pour la plupart du contenu qualitatif et frais, ça fait vraiment du bien.
Je ne regrette pas d’avoir fait une formation audiovisuelle car j’ai pu manipuler le matériel et apprendre en profondeur la technique. Comment un capteur fonctionne ? Qu’est ce que la lumière exactement ? Apprendre les bons gestes pour être rapide, efficace et le tout en sécurité. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai fais mes plus grosses erreurs (et il y en a un paquet!) et c’est toujours rassurant de savoir que je pouvais les faire à ce moment là. Ce n’est pas après qu’il faut les faire, lorsque tes clients attendent un résultat de ta part 🙂
Te verrais tu faire autre chose ?
Ce que je fais aujourd’hui – mon métier mais aussi mon statut d’indépendant – est la réponse la plus adaptée à un système – avec ses rouages et ses codes – que je ne comprends pas. La génération X, celle de nos parents, a profondément ancrés en eux les valeurs de l’entreprise ainsi que son système hiérarchique.
Notre génération Y, qui a subit la crise de plein fouet, est la preuve que travailler au sein d’une société n’est pas forcément une valeur sûre. Nous avons appris à nous adapter et à être indépendant.
Je vis au jour le jour et je n’arrive pas à m’imaginer dans un avenir proche ou lointain. Je sais qu’il est risqué de mettre tous ses œufs dans le même panier mais tant que j’aurais l’énergie et l’envie de continuer, je continuerai sans me poser de questions. J’aime vraiment ce que je fais, alors pourquoi changer ? 🙂